L’usine virtuelle du futur

Nous pouvons en général associer chacune des révolutions industrielles avec des faits, des dates et des personnes concrètes. En 1784, Edmund Cartwright imagine le premier métier à tisser mécanique, une conception inutilisable brevetée l’année suivante et révisée peu après et qui sera à l’origine de la première révolution industrielle dans laquelle le moteur à vapeur a facilité la mécanisation du processus de production.

Quasiment un siècle plus tard, en 1870, la première bande transporteuse est installée dans les abattoirs de Cincinnati.
Ce fut le début de la seconde révolution industrielle, caractérisée par la production de masse sur des lignes de montage motorisées.

Il faut attendre encore cent ans pour voir, en 1969, la création par Dick Morley de Benford Associates du Modicon 084, le premier programmeur logique contrôlable (CLP). C’est le dispositif qui a initié la troisième révolution industrielle marquée par l’automation, l’informatique et la robotique.

Beaucoup plus récemment, le concept d’Industrie 4.0 ou de l’Usine du futur, a été introduit à l’occasion de la Foire de Hanovre de 2011 ; ce projet lancé par le gouvernement allemand cherche à revitaliser l’industrie européenne. Il s’agit d’un effort louable et nécessaire pour garantir la société de bien-être dont l’Europe est si fière.

En effet, 40 millions de personnes sont à l’heure actuelle employées dans le secteur européen de la production et chacun de ces postes génère au moins un poste supplémentaire dans le secteur des services. Par ailleurs, 80% des exportations européennes concernent des marchandises manufacturées, représentant 16% du PIB de l’Europe.

Toutefois, même si la production industrielle reste le principal moteur d’innovation, de croissance et de création d’emplois en Europe, la position du continent dans ce secteur est constamment remise en question par l’Asie et l’Amérique.

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